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воскресенье, 25 мая 2014 г.

Actualites (IV annee) UE: dans les pays de la crise, une même lassitude, exprimée différemment (iv anne)

Les pays du Sud de l'Europe, touchés par la crise, s'apprêtaient à exprimer différemment leur lassitude dimanche, certains comme l'Espagne ou le Portugal maintenant globalement leur vote, sinon leur confiance, aux partis traditionnels, les autres, comme la Grèce ou l'Italie, privilégiant gauche radicale ou populisme. A Athènes, Lisbonne, Madrid ou Rome, ces électeurs se sentent victimes depuis trois ou quatre ans des choix économiques qui ont poussé leurs pays à s'endetter déraisonnablement, et des mesures d'austérité inouïes (le chômage touche un actif sur quatre en Espagne et en Grèce) prises pour y remédier. "A 52 ans, j'ai dû me résoudre à retourner chez ma mère âgée de 91 ans. On vit tous les deux de sa retraite, à peine à 631 euros mensuels", témoigne Antonio Gomes, entrepreneur portugais au chômage. Les Européennes serviront ainsi à faire passer un message aux dirigeants. A Pontaviesse, en Italie, Marco Trapassi estime que "l'Europe a besoin d'être gouvernée", car "les crises sont nombreuses, pas seulement économiques ou sociales, mais aussi politiques..." "Il faut que les politiques de rigueur en Europe s'arrêtent", lance Evangelos Ioannou, un retraité d'Athènes. A Madrid, Angelines Tores, 60 ans, observe "qu'on n'y connaît pas grand-chose en politique européenne, mais que tous les Espagnols sont contre (la chancelière allemande Angela) Merkel, car nous pensons qu'elle en est à l'origine" de l'austérité. Malgré ce message identique, ces électeurs semblaient devoir traiter différemment leur classe politique nationale. Dans la péninsule ibérique, les sondages donnaient les grands partis traditionnels en tête. "Le système politique et les partis portugais vont résister aux élections", selon le politologue portugais Viriato Soromenho Marques, contrairement à la Grèce, ou à l'Italie, "où les politiques d'austérité ont (...) fait surgir de nouveaux protagonistes". En Espagne, le Parti populaire (PP) du premier ministre conservateur Mariano Rajoy pourrait finir en tête, quoique talonné par le Parti socialiste (PSOE) et malgré le grignotage des petits partis. PP et PSOE emporteraient environ 70% des 54 sièges en jeu. Au Portugal, l'alliance formée par le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit) du Premier ministre Pedro Passos Coelho et le CDS (conservateur), d'une part, et le Parti socialiste (opposition), emporteraient à eux deux quelque 18 des 21 sièges en jeu. Avec un avantage pour le Parti socialiste, malgré l'annonce par le gouvernement le 17 mai d'une sortie sans filet des programmes d'aide de la troïka (UE, BCE, FMI). - Beppe Grillo dit avoir "canalisé la colère" - La tradition était mise à mal en revanche chez les voisins italien et grec, voire français avec le score historique promis au Front national. En Grèce (21 sièges), le favori était le parti Syriza (gauche radicale) d'Alexis Tsipras, candidat de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne, devant Nouvelle Démocratie (ND, droite) du Premier ministre Antonis Samaras. Le parti néonazi Aube dorée était ensuite au coude-à-coude avec le centriste "To Potami", création récente d'un journaliste de télévision. Les sondages ne donnaient pas plus de quatre sièges sur dix à la coalition formée de ND et d'un Pasok (socialiste) à l'étoile bien ternie. En Italie (73 sièges) enfin, le Parti démocrate du premier ministre Matteo Renzi était talonné par le Mouvement Cinq étoiles de l'ex-comique Beppe Grillo, qui s'est félicité cette semaine d'avoir "canalisé la colère" des Italiens, évitant, selon lui, au pays le retour du fascisme. Pour le politologue allemand Claus Leggewie. "les pauvres ont dû subir la crise alors que les riches étaient épargnés, mais se retourner contre Bruxelles", transformer l'Europe en "bouc émissaire", c'est "choisir la mauvaise cible". Autre forme de protestation, une forte abstention était attendue. En Grèce et au Portugal, elle pourrait même être gonflée par la non-mise à jour des listes électorales. "Les gens sont mécontents, mais ils ne viennent pas voter", alors que "toutes les grandes décisions sont prises au niveau européen", regrettait Maria Gloria Pereira, secrétaire portugaise au chômage.

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