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воскресенье, 11 мая 2014 г.

Première vague d'immigration

Première vague d'immigration La révolution industrielle atteint la France tardivement : c'est sous le second empire entre 1851 et 1870 que celle-ci démarre réellement[8]. Le ralentissement de la croissance démographique française depuis le XVIIIe siècle, et ce nouveau besoin de mains-d’œuvre va encourager l'immigration et d'ouvriers venus des pays voisins. C'est le début de la première vague d'immigration en France. Suivant les régions françaises, les premiers immigrants sont les belges et les piémontais (nom habituellement donné aux personnes venant des États qui constitueront ensuite l'Italie)[9] ainsi que les suisses[10]. L'immigration italienne, pays à forte croissance démographique, prend ensuite le relais des belges et des suisses, le statut de Nice et de la Savoie (annexés en 1860 par Napoléon III) favorisant les mouvements transfrontaliers[10]. Les espagnols et les allemands émigrent aussi vers les grandes villes françaises et participant au développement économique et au comblement démographique de la France[11]. À partir de 1851, l'État intègre dans le recensement des données concernant la nationalité (avec de multiples approximations car cette notion est mal définie et surtout comprise de manière variable par la population) et le lieu de naissance, fournissant ainsi une base pour estimer le nombre et la proportion des étrangers en France[10]. L'administration recense alors 380 000 étrangers, dont 63 000 Italiens[10]. Les Italiens sont plus de 100 000 à la fin du Second Empire ; 163 000 en 1876 ; 240 000 en 1881 et 330 000 au tournant du siècle[10]. En 1911, ils deviennent le premier groupe d'immigrants en France, dépassant les Belges : les Italiens constituent alors 36 % des immigrants en France et 1 % de la population totale[10]. Ces chiffres, de plus, n'incluent pas les migrations saisonnières, qui représentent la plus grosse partie des mouvements transalpins[10]. Venus de l'Italie septentrionale (Piémont, Lombardie, Émilie-Romagne, Val d'Aoste), les migrants s'installent davantage dans la zone frontalière : Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Corse, mais aussi dans le Rhône, en Savoie, et en Isère. Le département de la Seine, qui compte 24 000 Italiens en 1896, est le troisième pôle d'émigration pour les Italiens[10]. Un quart de la population niçoise est italienne en 1896 [réf. nécessaire]. En 1911, la population parisienne est représentée par 200 000 étrangers soit 7 % de sa population et tous les pays d'Europe y sont représentés[9]. À la veille de la Première Guerre mondiale, Marseille compte une population de 550 000 habitants, dont un peu plus de 100 000 étrangers : essentiellement des Italiens (75 % des étrangers et à peu près un cinquième de la population marseillaise), mais aussi des Espagnols (Picasso s'installe à Paris en 1905), des Arméniens, etc.. Louis Massignon souligne aussi la présence d'une centaine de commerçants et colporteurs Kabyles à Marseille dans les années 1830[12]. Dès le XIXe siècle, l'immigration venant des colonies (donc en fait des sujets français) commence également[13]. Les immigrés d'Afrique du Nord sont quelques centaines vers 1895 (tel l'arrière-grand-père marocain de la chanteuse Édith Piaf). C'est toutefois avec la Première Guerre mondiale que se déclenche vraiment l'immigration maghrébine en France sous la deuxième vague d'immigration[14]. Parallèlement à cet afflux migratoire, favorisé en outre par la politique du droit d'asile, la France jouant le rôle, au XIXe siècle, des Pays-Bas aux XVIIe et XVIIIe siècles, la société française connait des élans nationalistes (affaire Dreyfus, crise boulangiste et développement des ligues d'extrême-droite telles que la Ligue de la patrie française ou la Ligue des patriotes, antisémite et xénophobe). Peu de temps avant que n'éclate l'affaire Dreyfus, un pogrom contre des ouvriers italiens, travaillant dans les salins de Peccais, a lieu à Aigues-Mortes, les 16 et 17 août 1893 (huit morts et quarante-neuf blessés)[15]. Déjà, en 1881, après la signature du traité du Bardo faisant passer la Tunisie sous l'influence de la France, un pogrom contre les Italiens avait eu lieu à Marseille : les Vêpres marseillaises font alors trois morts et vingt-et-un blessés.

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