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понедельник, 2 июня 2014 г.

Conversation (IV annee) Terrorisme: le déchirement du monde (IVannee)

e terrorisme n'est pas un phénomène nouveau, mais une réalité multiséculaire, protéiforme, traversant sociétés et espaces, s'adaptant sans cesse. Et les guerres de demain seront essentiellement des guerres asymétriques, terroristes et déformées, ne connaissant pas la forme idéale que prône l'Occident. Perspectives. En matière de Relations Internationales, il semble exister trois grands types de situations : stabilité, chaos, et frontière entre stabilité et chaos. Chaos ne signifie pas hasard, mais plus justement un état de désordre d'apparence aléatoire provenant de multiples interactions de forces en présence. C'est entre la stabilité et le chaos, à la « frontière » que des changements majeurs, des transformations radicales se font au travers de l'histoire. Le système international est devenu à la fois le plus instable et le plus « maîtrisé » de tous les systèmes politiques. Certes, les systèmes internationaux ont une vie précaire. L'ordre né de la paix de Westphalie dura cent cinquante ans ; celui du congrès de Vienne, cent ans ; celui de Yalta et de la guerre froide, à peine quarante ans. Combien durera le suivant qui ne sera que le reflet d'un temps ? C'est la fin du monde et de l'univers Clausewitzien fondé uniquement sur les rapports entre les Etats et les Révolutions - et donc aussi la fin des concepts de guerre s'y appliquant. » Chaque modification de l'ordre international entraîne une période de troubles. La guerre de Trente ans résulte du passage de sociétés féodales au système d'Etats, les guerres de la Révolution Française assurèrent la transition vers l'Etat-nation, et le Congrès de Vienne qui marqua leur fin donna naissance à des relations entre nations, d'où la véritable naissance à cette époque des relations internationales, dont l'ordre fut à nouveau bouleversé en 1945 par l'ordre de Yalta puis l'ordre bipolaire qui disparaît en 1989/1991. C'est en quelque sorte la fin du monde et de l'univers Clausewitzien fondé uniquement sur les rapports entre les Etats et les Révolutions. C'est donc aussi la fin des concepts de guerre s'y appliquant. Dans la théorie comme dans la pratique de l'action, l'ordre international ne se concevait qu'au travers de l'intervention des Etats. Les grands équilibres étaient préservés par eux, la guerre étant le mode d'expression et de régulation conflictuel (ordre issu de la paix de Westphalie). La théorie classique des relations internationales repose donc sur l'hypothèse d'un mode uniforme d'articulation et de régulation de l'ordre politique interne et externe, l'Etat étant un acteur assimilable à une entité simple, unique. Or, cette hypothèse omet plusieurs critères, particulièrement le critère culturel comme la situation dans l'espace et dans le temps du fait Etat, mais aussi la très grande diversité des ordres politiques internes, et la multiplication d'acteurs, ou d'actants non-étatiques, sous-étatiques, voire trans-étatiques. La violence revêt alors des habits de légitimité ethnique, idéologique, économique, religieuse ou nationaliste, mais ne provient pas d'un projet politique. Il apparaît que se juxtapose à la multiplicité des conflits localisés, l'hétérogénéité de leurs motivations. « L'intelligence du monde » est donc rendue plus complexe, face aux « turbulences », dans un monde et un ordre post-westphalien. Les instruments de la fin de la guerre froide sont les instruments du vainqueur, ils trouvent désormais leurs limites. Un nombre croissant de pays « pauvres » nous poseront problème, car ils viendront chercher dans des conflits déformés le moyen d'exister. Guerres moins nombreuses alors ? Peut-être. Plus importantes ? Très certainement. La dépréciation stratégique de la guerre devrait conduire, non au marasme des actes de guerre, mais au contraire à leur explosion, en nombre et en horreur face à l'idéal occidental de la non-guerre et de la guerre propre. De même que nous assistons à une déterritorialisation de l'Etat, de l'économie, du pouvoir, nous assistons à une déterritorialisation de la violence armée (délocalisation de la violence) et ce, autant pour des raisons techniques et matérielles, que liées au développement des communications. La régulation stratégique n'existe plus. «... L'inégalité des armements conduira à l'apparition de formes de violences nouvelles, dégradées, primitives et exclusives. » Le fossé technologique qui s'élargit entre pays riches et pays pauvres (les guerres s'écoulent « historiquement » des pays pauvres vers les pays riches) sera sans doute lourd de conséquences, contraignant les Etats pauvres à utiliser des formes dégradées de violence, souvent primitives, et échappant quasi-totalement au champ d'application des armes modernes, technologiques des pays riches. L'inégalité des armements conduira à l'apparition de formes de violences nouvelles, dégradées, primitives et exclusives ; bref des guerres asymétriques, des guerres terroristes, des guerres déformées par rapport à l'idéal occidental. Cette volonté des Etats riches de se protéger des guerres classiques par la haute technologie, et par l'absence de chance, d'espoir qu'elle laisse à l'adversaire, bloque la possibilité de confrontation directe dans les rapports entre Etats et augmente donc les risques d'affrontements indirects (parfois irrationnels) sous des formes diverses : terrorisme, attaques de terreur, manipulation, etc … Aujourd'hui, nombres de mouvements de contestations divers, nationaux, religieux, idéologiques, se trouvent « bloqués » politiquement face à un Etat frustrant et désespérant, ce qui aboutira logiquement à une déflagration de violence armée disséminée. L'écart technologique entre les Etats-Unis et nombres de pays, engendrera une recherche d'armes de compensation , dont les armes de terreur et l'arme nucléaire. Pour les pays « pauvres », démunis de tout, dans l'impossibilité d'affronter les puissances guerrières « riches » sur le champ de bataille classique, seule la guerre terroriste, révolutionnaire, sera accessible et/ou à l'extrême opposé, une guerre virtuelle, médiatique, une guerre hautement psychologique. Les guerres de demain seront le fait de groupes guerriers, et de moins en moins d'armées régulières, ils s'appuieront sur une aura charismatique et non une institution. En ce début de troisième millénaire, le terrorisme n'est pas un phénomène nouveau, apparu subitement, sans explication ni fondement, mais semble être une réalité multiséculaire, protéiforme, traversant sociétés et espaces, s'adaptant sans cesse. Nous faut-il alors parler de terrorisme, d'actes de guerre, de « guerre terroriste », de guérilla, d'actions subversives, de guerre indirecte, asymétriques ? Le terrorisme paraît n'être qu'une expression d'une somme singulière de particularismes déjà mis en évidence. Loin en effet que les sujets humains, quels qu'ils soient, forment consciemment la structure de la lutte dans laquelle ils se retrouvent ; celle-ci de fait, insidieusement façonne leur conscience propre. La forme particulière de leur lutte violente n'est donc pas modelée uniquement à partir du souhait de ses membres, dicté par leur appartenance à un particularisme idéologique, économique, culturel, ou autre. L'arbitraire de la mémoire/conscience humaine nous le fait bien souvent omettre ; ce n'est pas l'histoire qui est ou doit être raisonnable, mais plus justement, la raison qui est historique. Le terrorisme contemporain est avant tout un phénomène, un processus inscrit dans l'histoire. Il évolue, il mute, mais il reste. Il vient du passé, il participera au futur. Il existe dans l'Histoire de nombreux exemples célèbres de mouvements et d'actes terroristes. Les Zélotes, nommés plus tard les sicarii (les hommes au poignard) par les romains, et surtout, l'exemple le plus célèbre exemple : le mouvement des Fidâ'î. Connus aussi sous le nom des Assassins ou Haschischins ; le mot arabe d'origine est Hachîchîyyîn ; les Fidâ'î forment une secte qui propose une activité et une fidélité politique et religieuse. Le mouvement politico-religieux d'où sont issus les « assassins » est la Chî'iâ, à l'origine le parti d'Ali gendre de Mahomet. Les Fidâ'î (fidâ'iyyùn : celui qui se dévoue ou les Dâ'î, celui qui convoque) visent à frapper par la terreur les opposants à leurs idées et conceptions religieuses et politiques, les adversaires des doctrines ismaéliennes.

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