Поиск по этому блогу

понедельник, 2 июня 2014 г.

Conversation (IV annee) «Le passage de la stratégie des échecs, frontale, pyramidale, hiérarchique, à celle du jeu de go renforce le caractère déstabilisant de ce phénomène. »

«Le passage de la stratégie des échecs, frontale, pyramidale, hiérarchique, à celle du jeu de go renforce le caractère déstabilisant de ce phénomène. » Les futures guerres terroristes seront donc des systèmes d'exploitation de la violence à des fins politiques, tant nationales qu'internationales. L'acte guerrier terroriste, définissant de façon absolue le terroriste, doit influencer le cours de l'Histoire au profit d'une cause largement argumentée. Pour cela, le recours à des démonstrations violentes médiatisées doit être effectué. Fait guerrier par essence et par histoire, il tend à devenir, un moyen, simple d'emploi, peu coûteux, démonstratif, un fait d'arme pur derrière ses apparences, outil de « communication », d'échange, et un moyen de rééquilibrage pour les états faibles, pauvres, vis-à-vis d'états forts, riches, s'inscrivant pleinement dans une dialectique de guerre de révolution, se voulant le signe d'une nouvelle époque, d'une nouvelle ère, tout au moins de son Annonciation. De là son comportement médiatique cherchant toujours plus d'aura et d'oracles. Il ne faut pas se leurrer, des guerres terroristes existeront demain, véritable « petite guerre » au sens ou Clausewitz l'entend. Usant de sa faculté de décolonisation et de son caractère « épidémique » et « épidermique », le terrorisme utilise à la fois tout ce que les hommes, les arts et les sciences mettent à sa disposition. Il ne connaît alors aucune limite dans son action, car la force utilisée n'est pas le moyen de son expression mais son agent catalyseur propre. Il apparaît donc illusoire de croire à un principe de modération humanitaire en son sein. Le guerrier terroriste recherche lui, dans cette frénésie de la violence déployée, l'intensité et le soutien qu'il sent perdu. En se sentant perdu, il développe une politique du « toujours plus ». Son combat lui procure une existence même. La formule de Menachem Begin : « Nous combattons, donc nous sommes » prend ici toute sa valeur, car pour lui, il s'agit bel et bien d'exister et de le prouver, de ne plus voir son existence contestée ou niée, mais de rompre son isolement et de se faire entendre, l'acte étant d'abord communication, car il n'y aura pas demain de guerres terroristes, de guerres déformées, sans « spectacle » et « spectateur ». En fait, il fait confiance à la violence et à son développement, comme instrument d'une certitude, la sienne, mais fausse ou faussée. Cette violence, cette « monstrueuse affirmation de la certitude qui rend fou » selon les mots de Nietszsche, se développe d'elle-même par la suite, s'auto-reproduit et s'autogére. Les guerres de demain seront essentiellement des guerres asymétriques, des guerres terroristes, des guerres déformées, ne connaissant pas la forme idéale que prône l'Occident, c'est-à-dire une guerre de professionnel, une guerre propre, une guerre technologique. Bien au contraire, les guerres de demain seront des guerres brutales, des guerres « lâches », des guerres d'enfants et de kamikazes, des guerres d'actions sommaires, meurtrières, répétitives, fugaces et sans limites. Et, dans ces guerres de demain, aucune ne se soldera par une conclusion politique stable et durable. Nous l'avons montré, la guerre n'est plus le fait exclusif des Etats, mais le fait d'entités pour qui elle est « naturelle », à l'instar de l'organisation responsable des attentats du 11 septembre 2001. Or, en gommant ces légitimités étatiques, il est fort probable que nous ne puissions à travers le monde empêcher la multiplication des guerres dans lesquelles nous aurons à intervenir. La métamorphose est là : nous sommes tous au Front !

Комментариев нет:

Отправить комментарий