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понедельник, 21 ноября 2016 г.

Actualites// IV annee// Au Maroc, la disparition des écoles publiques accélère la marchandisation de l’éducation

Au Maroc, la disparition des écoles publiques accélère la marchandisation de l’éducation

En 2015, Salim et ses camarades ont été chassés de l’école Ibnou Abbad, un établissement primaire public du centre de Casablanca. « Du jour au lendemain, ils ont rasé l’école et entassé les élèves dans d’autres établissements où ils sont désormais cinquante par classe », raconte la mère de cet élève de CM1. Un an plus tard, le site a été transformé en résidence universitaire privée. Dans ce quartier, quatre autres écoles primaires ont subi le même sort : vendues à des groupes immobiliers attirés par le prix du foncier, parfois abandonnées ou squattées par des sans-abri.
                                Au Maroc, la disparition des écoles publiques accélère la marchandisation de l’éducation
Au total, plus de 200 écoles publiques ont fermé leurs portes depuis 2008 au Maroc, dont 135 établissements primaires, principalement dans les grandes villes, à Casablanca et à Rabat. Des centaines d’enfants ont été envoyés dans d’autres établissements où les classes peuvent atteindre jusqu’à 70 élèves. Selon le ministère de l’éducation nationale marocain, la baisse de l’indice de fécondité en milieu urbain a fait diminuer le nombre d’élèves et contraint l’Etat à fermer les établissements jugés peu remplis, donc trop coûteux. « On ferme les écoles pour des raisons de non-rentabilité, comme si l’éducation publique était une entreprise, regrette un ancien haut responsable de l’éducation nationale. C’est l’offre qui doit attirer la demande, pas l’inverse ! »

Un secteur public en faillite

Les écoles privées, elles, fleurissent un peu partout dans les grandes villes, profitant de la mauvaise image du système public pour créer un marché compétitif. Au niveau primaire, la scolarisation privée est passée de 4 % en 1999 à 15 % en 2015, selon les chiffres du ministère. « Dans les grandes villes, 70 % à 80 % des élèves sont scolarisés dans le privé », affirme Sylvain Aubry, du centre de recherche Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights, auteur d’une étude sur l’éducation au Maroc. Perçues comme une alternative à un secteur public en faillite, ces écoles attirent de plus en plus de familles (...) Lire la suite sur lemonde.fr

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