les papas, eux aussi ont les droits

http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/pere-retranche-sur-une-grue-on-essaie-de-m-affamer-7832843.html


Deux activistes de la défense des droits des pères ont pris les grues géantes des anciens chantiers navals de Nantes comme tribune pour leur cause. Le premier père, qui a passé la nuit à 40 m du sol restait samedi obstiné et accusait la police d'essayer de l'affamer. Le second, perché sur une autre grue, est redescendu.

"Je suis actuellement sur la grue Titan jaune. Les policiers font le siège. Je n'ai plus à boire, plus à manger". C'est, en substance, le message de la boîte vocale de Serge Charnay qui vous accueille lors que vous appelez ce premier père à s'être retranché sur une grue de l'ancien chantier naval de Nantes(Loire-Atlantique). Mais batterie à plat oblige, l'homme n'est plus joignable.

Sa cause : la défense de ses droits de père qu'il estime bafoués depuis qu'il a perdu la garde son fils. Il est aussi privé de droit de visite depuis deux ans, à la suite d'une condamnation pour, notamment, "soustraction d'enfant". Samedi, l'homme semblait s'obstiner, accusant les forces de l'ordre d'essayer de l'affamer pour le faire descendre alors qu'il occupe l'édifice depuis vendredi. Contacté par TF1News, Olivier Binet, officier de communication de la police de Nantes n'a qu'un commentaire : "Il ne nous a pas sollicité". D'ailleurs, pour le policier, l'homme "s'obstine et refuse tout contact".

Vendredi dans la soirée, à l'aide d'une nacelle, une requête expresse lui a été présentée par les autorités, "qu'il peut déposer auprès de la justice, qui peut être audiencée le 28 mars, ce qui est extrêmement rapide", a dit le préfet. Apparemment, l'initiative n'a pas convaincu l'homme de quitter la grue pour autant. Samedi, le GIPN et le Groupe de recherches et d'interventions en milieux dangereux (GRIMP) étaient toujours sur place.

Dépôt de plainte ?
Du côté de Nicolas Moreno, qui a rejoint dans la matinée Serge Charnay dans son coup de force par solidarité, la situation en est au dénouement. "Les négociations se sont bien passées", explique Olivier Binet. Et à 17h05, l'homme, qui a également perdu la garde de ses deux enfants, est effectivement descendu de la grue qu'il occupait. Là aussi, il y a une situation difficile : Nicolas Moreno est "privé de ses deux garçons", leur garde ayant été confiée par la justice à leur mère. Il a d'ailleurs déjà effectué en novembre 2012 une grève de la faim devant le palais de justice de Valence. 

Après sa descente, Nicolas Moreno a levé les bras en arrivant au sol et a crié: "Pour tous les papas qui aiment leurs enfants." Lors d'une conférence de presse organisée au pied de la grue, il a souligné combien l'objet de son action était "pacifique": "Vous avez vu des coeurs, vous avez vu des ballons, des papas qui évoluaient en sécurité." Il a en revanche dénoncé la "violence" faite aux pères dans l'actuelle application de la loi: "Le tarif de base pour un papa, c'est un week-end sur deux, en réalité quatre jours sur trente." "Eh bien voilà, a-t-il arrondi, il vous reste un dixième de la résidence du droit de visite et d'hébergement de vos enfants. Ce jugement de base, c'est un jugement violent, ça vous retire neuf dixièmes du temps de votre enfant, cette justice est basée sur la violence."

Et après leur coup de force, que va-t-il adevenir des deux pères ? "Après, s'il y a dépôt de plainte de la mairie, propriétaire des grues, il y aura une convocation dans un commissariat ou une gendarmerie", explique l'officier de police.